Samuel Leroux, coureur de l’équipe Xelliss – Roubaix a décroché ce dimanche le titre de champion d’Europe de course sur sable, sur la plage de Dunkerque. Originaire du Boulonnais, élevé au vélo dans le Montreuillois et désormais coureur du team roubaisien sur route, il fait honneur à toute la région.
Depuis que le beach cross existe, les Néerlandais font la loi en Europe. Ockeloen, à deux reprises, Lars Boom, et enfin Ivar Slik lors de la dernière édition, avaient laissé l’empreinte batave sur le sable du continent. Depuis, Samuel Leroux a fait son apparition dans ce petit monde des cyclistes hivernaux. Ce dimanche, à Dunkerque, il leur a montré que, désormais, c’est lui qui avait la taille patron.
Cette prise de pouvoir du sociétaire de Roubaix traduit la progression du bonhomme, souvent classé comme un laborieux mais qui, avec la maturité, change de statut. Il n’a pas l’élégance d’une bête de race sur sa machine mais c’est avec un style de dur à cuire, tout en force, qu’il construit ses succès avec la rage du combattant qui ne veut pas plier tant qu’il lui reste un souffle de vie.
« Je savais que j’étais prêt »
Ce dimanche, sur la plage de Malo, où un large public s’était regroupé pour encourager les 350 concurrents, l’affaire était mal engagée pour le natif de Samer. « J’ai souffert d’un mal de gorge toute la semaine mais, avec régime de quatre heures d’entraînement lundi et mardi, puis une journée de repos, suivie de trois heures de spécifique VTT les deux jours suivants, je savais que j’étais prêt. »
Pourtant, le rythme imposé au début par Janssens et Coleman, deux Hollandais, l’obligeait à puiser dans ses réserves… qui, heureusement, étaient bien garnies. « J’ai pourtant dû faire monter le rythme cardiaque à 193 pulsations minute pour ne pas décrocher. » Cela ne semblait pas suffire et l’on a bien cru un moment qu’il avait le cœur dans la boîte à gants quand un groupe de six costauds, dont Emiel Vermeulen, son équipier remarquable d’efficacité, s’empara des commandes. Leroux était alors à trente secondes. Un écart qu’il combla seul, vent de dos. Et lorsque la jonction fut opérée et que Vermeulen tenta à deux reprises de prendre la tangente, le champion de France, cette fois avec le vent dans la tronche ne fit qu’une bouchée de Van Breda, son ultime résistant.
1. Samuel Leroux (Xelliss RLM) en 1 h 24’27 ; 2. van Breda (À Bloc) à 7’’ ; 3. Vermelfoort (Volkerweissel) à 18’’ ; 4. Ockeloen (Sockeloen) ; 5. Slik (À Bloc) ; 6. Zwaan (Koersport) à 24’’ ; 7. Vermeulen (Xeliss RLM) mt… 27. Miccoli (V8 Beach team) à 5’00 ; 30. Tronet (V8 beach team) mt.
Source : La Voix du Nord – Roger Demeure
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